Je suis une grande butineuse… Inutile d’énumérer la pléthore de métiers, d’activités, de loisirs que j’ai exercés et pratiqués… mais j’ai passé ma vie à me nourrir du nectar – plus ou moins doux, plus ou moins amer – de toutes ces fleurs et leur pollen a fécondé mes réflexions.
La fleur qui a changé ma vie :
En milieu de parcours de vie, j’ai décidé de me poser sur une fleur très différente de celles que j’avais jusqu’alors butinées1. Plus je découvrais cette fleur, plus j’avançais en son centre, plus son nectar m’éveillait. Et j’ai vu. J’ai compris. J’ai senti.
J’ai vu à quel point notre société est imprégnée de tabous, de non-dits, d’oublis conscients ou inconscients, d’effacements radicaux volontaires.
J’ai compris à quel point elle est fondée sur la binarité, la dualité, la polarisation, l’opposition, la dichotomie, tout cela sur fond de hiérarchie, de domination et donc de luttes de pouvoir.
J’ai senti à quel point tout est relatif et subjectif.
Et j’ai pris conscience du fait que le cœur de cette fleur était abyssal. J’ai d’abord été prise de vertige devant ce gouffre. Mais comme j’ai toujours aimé les gros chantiers, j’ai remonté mes petites manches d’abeille et j’ai décidé de participer – à l’image de nombreuses autres abeilles – à combler ce vide.
Mes chantiers d’abeille :
Les femmes dans l’histoire :
Je travaille sur une étude historique des femmes, célèbres ou anonymes, dans la société française. À cette fin, je synthétise des travaux universitaires pour faire connaître les conditions de vie des femmes et révéler leurs apports dans de nombreux domaines.
Car, avant que d’autres abeilles ne puissent écrire une histoire de l’humanité dans sa globalité, de nombreuses autres doivent s’atteler à faire des recherches, problématiser, vulgariser, diffuser, l’histoire des femmes et les femmes dans l’histoire.
Les femmes dans les histoires :
Je raconte sous forme de nouvelles des histoires de filles et de femmes, réelles ou imaginaires, à travers différentes époques. Je me glisse dans les failles de l’histoire pour écrire des histoires sinon vraies, au moins vraisemblables, afin de faire (re)vivre des femmes et de faire connaître des expériences, parfois douces, parfois amères, parfois insupportables, du féminin.
Des histoires dans lesquelles les femmes ne sont pas qu’objet.
Des histoires dans lesquelles les femmes sont actrices, pour le meilleur ou pour le pire.
Des histoires dans lesquelles la perspective féminine – ce fameux female gaze – prime.
Les hommes ne sont pas exclus de ces histoires. Tout comme les femmes, ils font partie de l’humanité.
Attention, certaines nouvelles sont crues, voire extrêmement violentes. Ce n’est que parce qu’elles sont à l’image de ce que les femmes subissent.
Peut-être certain·e·s lecteur·rice·s se sentiront agressé·e·s ou auront la sensation d’être accusé·e·s, accablé·e·s même. Sachez toutefois que mon but n’est nullement de mener une croisade vengeresse. Quoi que les personnages de mes nouvelles fassent, je ne les juge pas. Je les observe.
En tant qu’écrivaine, je constate, je tente de comprendre en pointant des problématiques, en soulevant des contradictions. Je conte, je raconte. Aux lecteur·rice·s de se forger leur opinion.
Mais qui est cette abeille ?
Je suis une femme blanche, alliée de nombreuses causes.
Je suis multiple. Je suis femmes au pluriel : celle que je suis aujourd’hui n’est pas celle d’hier ni celle de demain.
Je suis une femme singulière, comme chaque femme. Je ne suis pas toutes les femmes. Je ne parle au nom de personne. Cette perspective qui est mienne pourrait vous parler, vous interpeller, vous choquer, vous émouvoir, vous enchanter, mais le but n’est jamais de vous blesser.
Si vous souhaitez me contacter, écrivez-moi à l’adresse contact (AT) maudmiller.com.
1. J’ai obtenu mon Master d’Études anglophones à Paris 3 – Sorbonne Nouvelle en 2017. Dans mes deux mémoires, je me suis intéressée à l’étude des rapports entre le texte et l’image au prisme du féminisme dans les romans anglophones.